1994

Pirouettes
Cacahuètes

Si mon frère c'était pas mon frère,
j'te jure que j'le sauterais.
ça vole bas ...

Aujourd'hui était presque un jours parfait : tout commence quand j'aperçois que le nouveau ROCK&FOLK est déjà sur le présentoir du Relay de la gare. Belle coïncidence, ma mère m'a donné 20€ hier soir, pour subvenir à mes besoins vous comprenez XD. Donc, je suis déjà rock (en 2008, héhé =D) dans le métro ... Cool. La journée se déroule bien, je blabate avec des gens que je connais à peine mais que je me prends à bien aimer, et comble de la perfection, je finis à 15H sans souffrir, comme mes très chers collègues, à courir pour trouver des balises dans le parc de Parilly sous les beuglements de la prof de sport x). Jusque là tout va pour le mieux, mais c'est au moment où je rentre chez moi que je vais me prendre une enclume sur la tronche. Je m'approche doucement de l'ordinateur, la session MSN de mon frère est ouverte et je vois son message perso : "Je sort avec Marlène, je sort avec Marlène, je sort, je sort, je sort avec Marlène !" (notez la faute d'orthographe vraiment horripilante x) Et PAF ! Mon frère de 11 ans, en 6°, vient de dépasser sans effort sa soeurette de 3 ans son aînée, en 2nde ... Trois semaines après la rentrée, Antoine, ce petit morveux (si mignon et parfait physiquement soit-il) se jette déjà sur le nouveau gibier collégien et pire, l'attrape ! Et cette putain d'anecdote me ramène à la réalité, comment vais-je faire, moi, qui n'ai jamais franchement embrassé un garçon que j'aimais ? Comment vais-je faire pour trouver l'idéal masculin dans un bahut où je veins de débarquer ? Je vous en suppliiie, confrères qui avez un truc bizarre entre les jambes, prenez pitié de moi, putain ! Elle est où ma tare ? BAISEEEEEZ-MOOOOOOI !

C'est comme si on m'avait volé mes doigts. Toute sensation aurait disparu. Je ne sentirais plus la différence entre une lime à ongle et un morceau de cachemire, je ne saurais plus distinguer une tasse de thé brûlant d'un whisky-coca débordant de glaçons s'ils étaient placés entre mes mains. Plus aucune satisfaction à me blottir contre un coussin en visionnant un film, plus aucun plaisir à déposer un baiser express sur la joue d'une amie, plus aucune délectation à manger avec les doigts, plus de sourire puéril à l'idée d'enfoncer mes doigts dans une substance visqueuse, plus de préférence, d'amour même, pour les cheveux longs, épais et bouclés où je peux enfouir mes petites mains. Plus rien. Je serais devenue frigide du toucher. Je me sentirais enfermée dans une carapace, une fine envellope couvrant chauqe parcelle de ma peau et m'interdisant toute sensation tactile.
Le cauchemar.

J'vais tous vous tuer pour votre indifférence !