J'ai pleuré un bon coup devant ma mère qui n'a rien compris,
je suis allée dehors pieds nus et en tee-shirt, je suis revenu
gelée, j'ai vomi les gâteaux qui me restaient en travers de la
gorge, j'ai bu une tisane brûlante et les blattes sont parties.
Mon blog est à la dérive. Je ne sais plus écrire. Tchaïkovski avait la chance de pouvoir dire : "Ma Muse vient
quand je lui dit de venir.", Balanchine avait la chance de pouvoir reprendre : "Personnellement, j'ai dit à ma Muse
de venir aux heures ouvrables.", moi je crois que ma Muse est morte, ou alors elle est dans le coma, ou alors
elle boude, ou elle a trop bu peut-être ? En attendant, je suis en train de lire une biographie de Balanchine que m'a
prêté Marie. C'est passionnant. Sinon, ma tisane était aux agrumes, c'est ma préférée. Et je cherche une variation
du répertoire qui m'irai bien : c'est pas gagné ... Revenons en à nos méduses : l'inspiration ma quitté. Ou ne m'a
jamais atteinte. En fait si, mon journal est noirci d'encre bleue (c'est possible ça ?), j'écris des pages et des pages
sans m'en rendre compte. Sauf que j'écris tout le temps la même chose : mon ennui, ma solitude, mes pleurs, mes
peurs, mes manques, ma haine et mon obsession à me sentir enlacée et embrassée. En somme, rien de bien
captivant. C'est triste, parce que j'aime écrire, et surtout j'aime être lue. Passion d'auteure oblige. Seulement je
comprends bien que le lecteur ne s'embarasse pas de textes monotones et ennuyeux. Quand j'étais petite, j'écrivais
des nouvelles, c'était enfantin, mais tout le monde se passionnait pour mes manuscrits. Tout le monde, mon monde, ou
plutôt le cercle d'adultes qui gravitait autour de moi. J'ai toujours cru qu'écrire était une chose naturelle, que créer ne
nécessitait aucun effort, jusqu'à maintenant. Manitenant je danse. Cela dit, petite je dansais aussi, et je chorépraphiais,
j'improvisais des pas sur n'importe quelle musique. Plus facilement qu'à présent, alors qu'avec les années j'aurais du
m'affirmer, grâce à la technique acquise au fil des leçons quotidiennes. Apparemment, l'enfance est une courte mais
intense période de beauté, de créativité et de simplicité, l'adolescence est une trop longue période de vide, d'oubli
et de futilités ; espérons que plus tard l'inspiration de l'enfant que j'aurais été revienne ... dans la vie adulte,
ou dans la vieillesse (ou dans la mort ? x)
Et la photo, c'est Balanchine (pour toi l'inculte qui ignore qui il est, Wikipédia est ton ami ;
cependant, je conçois que tu sois un gros flemmard de la pire espèce, un peu comme moi, alors
je t'aide : Balanchine, grand chorégraphe classique du XX° siècle, qui a principalement oeuvré
au New York City Ballet) qui travaille avec Suzanne Farrell (là encore, Wikipédia t'aime, mais
moi aussi : danseuse étoile au New York City Ballet, à partie de 1965) sur le ballet Métastasis et Pithoprakta.
je t'aide : Balanchine, grand chorégraphe classique du XX° siècle, qui a principalement oeuvré
au New York City Ballet) qui travaille avec Suzanne Farrell (là encore, Wikipédia t'aime, mais
moi aussi : danseuse étoile au New York City Ballet, à partie de 1965) sur le ballet Métastasis et Pithoprakta.
J'aimerais vivre comme une adolescente à peu près normale. Pouvoir rire de tout, me foutre de la gueule du monde, et me demander comment je vais m'habiller le lendemain pour aller en cours.